{"id":344639,"date":"2022-02-10T10:50:51","date_gmt":"2022-02-10T09:50:51","guid":{"rendered":"https:\/\/kokomo.fr\/?p=344639"},"modified":"2022-02-10T10:50:54","modified_gmt":"2022-02-10T09:50:54","slug":"signification-camelia","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/kokomo.fr\/blog\/2022\/02\/10\/signification-camelia\/","title":{"rendered":"La signification des cam\u00e9lias dans la langage des fleurs"},"content":{"rendered":"\n

Le cam\u00e9lia<\/strong>, nom fran\u00e7ais attribu\u00e9 aux fleurs du genre Camellia<\/em>, poss\u00e8de une place bien sp\u00e9ciale au royaume des fleurs. Originaire d\u2019Asie<\/strong>, o\u00f9 il est encore cultiv\u00e9 sur une vaste partie du continent, il a conquis les occidentaux au XVIIe si\u00e8cle et n\u2019a jamais cess\u00e9 de faire battre leur c\u0153ur depuis. L\u2019engouement qui entoure le cam\u00e9lia et son importance dans la culture orientale en font une fleur \u00e0 la signification riche et po\u00e9tique<\/strong>. <\/p>\n\n\n\n

D\u00e9couvrez le cam\u00e9lia sous toutes ses coutures, sa symbolique, ses origines et son histoire. <\/p>\n\n\n\n

La signification du cam\u00e9lia en Asie<\/span><\/h2>\n\n\n\n
\"fleurs<\/figure><\/div>\n\n\n\n

Pr\u00e9sent en abondance \u00e0 l\u2019\u00e9tat sauvage au Japon, en Chine, en Indon\u00e9sie, au Vietnam ou encore en Cor\u00e9e, le cam\u00e9lia n\u2019a jamais cess\u00e9 d\u2019embellir ses terres d\u2019origine de sa corolle au motif hypnotisant. La signification que lui donnent les habitants locaux varie selon les pays. <\/p>\n\n\n\n

Au Japon<\/strong>, on associe le Camellia japonica<\/em><\/strong> <\/em>(cam\u00e9lia japonais),<\/em> ou plut\u00f4t le tsubaki<\/em><\/strong> <\/em>selon sa d\u00e9nomination locale, aux samoura\u00efs<\/strong>. Les cam\u00e9lias cultiv\u00e9s dans l\u2019ancienne province de Higo avaient la particularit\u00e9 d\u2019\u00eatre pourvues de nombreuses \u00e9tamines et de relativement peu de p\u00e9tales, ce que les samoura\u00efs consid\u00e9raient comme une m\u00e9taphore pour signifier l\u2019importance du c\u0153ur par rapport au corps<\/strong>. <\/p>\n\n\n\n

En Chine<\/strong>, le cam\u00e9lia rev\u00eat une importance capitale. En effet, si la plupart des esp\u00e8ces du genre Camellia <\/em>sont \u00e0 vocation ornementale, le Camellia sinensis<\/em><\/strong> <\/em>(cam\u00e9lia chinois) <\/em>n\u2019est autre que le th\u00e9ier<\/strong>, l\u2019arbuste dont les feuilles servent \u00e0 fabriquer le th\u00e9, v\u00e9ritable institution culturelle et culinaire<\/strong> en Chine. En mandarin, ce cam\u00e9lia s\u2019appelle ch\u00e1<\/em><\/strong>, terme qui a donn\u00e9 naissance au mot \u201ccha\u00ef\u201d utilis\u00e9 dans les langues slaves et au mot \u201cth\u00e9\u201d (ou encore tea<\/em> ou tee<\/em>) dans les langues occidentales. <\/p>\n\n\n\n

Dans la culture chinoise, le cam\u00e9lia symbolise le bonheur, la fid\u00e9lit\u00e9 et l’union amoureuse prosp\u00e8re<\/strong>. Cette signification a d\u2019ailleurs une port\u00e9e universelle, puisque c\u2019est celle que l\u2019on pr\u00eate au cam\u00e9lia dans le langage des fleurs<\/strong> bien au-del\u00e0 des fronti\u00e8res du C\u00e9leste-Empire. <\/p>\n\n\n\n

L\u2019histoire du cam\u00e9lia, coqueluche de l\u2019Europe<\/span><\/h2>\n\n\n\n

Bien qu\u2019ils n\u2019aient pas attendu de tomber entre les mains des occidentaux pour conna\u00eetre le succ\u00e8s dans leur Orient natal, les cam\u00e9lias furent nomm\u00e9s ainsi par le naturaliste su\u00e9dois Carl von Linn\u00e9<\/strong> dans son ouvrage Systema naturae <\/em>en 1735, en hommage au fr\u00e8re j\u00e9suite Georges Joseph Kamel<\/strong>, botaniste de g\u00e9nie qui perdit la vie quelques ann\u00e9es auparavant. <\/p>\n\n\n\n

Mais le camellia n\u2019a pas attendu d\u2019\u00eatre appel\u00e9 comme tel pour faire parler de lui et entamer sa remarquable ascension en Europe. <\/p>\n\n\n\n

C\u2019est d\u2019abord sur un malentendu que le cam\u00e9lia se fit conna\u00eetre chez les europ\u00e9ens. Quand l’Angleterre <\/strong>commande, par le biais de la Compagnie des Indes orientales<\/strong>, des plants de Camellia sinensis<\/em> (th\u00e9ier) afin de contrer la supr\u00e9matie asiatique sur le th\u00e9<\/strong>, ils sont surpris de recevoir des cam\u00e9lias de l\u2019esp\u00e8ce japonica<\/em>, autrement dit des cam\u00e9lias d\u2019ornement ! <\/strong>Mais plut\u00f4t que de la d\u00e9ception, c\u2019est un r\u00e9el engouement<\/strong> qui s\u2019empare des britanniques \u00e0 la vue de cette ravissante fleur rouge<\/strong>, symbole de d\u00e9sir, de passion et de nostalgie amoureuse. Ils se d\u00e9cident \u00e0 l\u2019acclimater puis la cultivent en pleine terre d\u00e8s le milieu du XVIIIe si\u00e8cle. <\/p>\n\n\n\n

En France, c\u2019est l\u2019imp\u00e9ratrice Jos\u00e9phine de Beauharnais <\/strong>qui contribue \u00e0 populariser le cam\u00e9lia, qu\u2019elle aime beaucoup et collectionne all\u00e8grement dans son ch\u00e2teau de Malmaison<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n

Celle que l\u2019on surnommait parfois la rose du Japon <\/strong>conna\u00eet alors un essor consid\u00e9rable, jusqu\u2019\u00e0 devenir l\u2019une des fleurs coup\u00e9es les plus vendues<\/strong> au d\u00e9but du XIXe si\u00e8cle. C\u2019est dans ce contexte qu\u2019Alexandre Dumas fils <\/strong>publie son c\u00e9l\u00e8bre roman, La Dame aux cam\u00e9lias<\/em><\/strong>, en 1848, qui inspira La Traviata<\/em><\/strong> <\/strong>de Verdi. C\u2019est d\u2019ailleurs \u00e0 Dumas que l\u2019on doit l\u2019orthographe actuelle de \u201ccam\u00e9lia\u201d<\/strong>, qui s\u2019\u00e9crivait jusqu\u2019alors \u201ccamellia<\/strong>\u201d. <\/p>\n\n\n\n

Dans les ann\u00e9es 1920, la couturi\u00e8re Coco Chanel<\/strong> participe \u00e0 son tour au succ\u00e8s de la fleur en lan\u00e7ant la mode du cam\u00e9lia de couleur blanche dans les cheveux ou \u00e0 la boutonni\u00e8re. <\/p>\n\n\n\n

Nantes et le cam\u00e9lia, une histoire d\u2019amour s\u00e9culaire<\/span><\/h2>\n\n\n\n

En France, Nantes est sans conteste la capitale du cam\u00e9lia<\/strong>. Cette particularit\u00e9 remonte au XIXe si\u00e8cle, lorsqu\u2019un homme d’affaires passionn\u00e9 de botanique et futur maire de la ville, Ferdinand Favre<\/strong>, ram\u00e8ne quelques graines de cam\u00e9lias d\u2019un voyage en Angleterre. Le premier cam\u00e9lia qu\u2019il planta au Jardin des Plantes<\/strong> est d\u2019ailleurs toujours de ce monde, et peut \u00eatre admir\u00e9 \u00e0 l\u2019ouest du parc. <\/p>\n\n\n\n

Lors de son investiture, Ferdinand Favre entreprend de faire de Nantes une des r\u00e9f\u00e9rences de la culture du cam\u00e9lia<\/strong>, et de faire de la fleur le symbole de la ville. Les p\u00e9pini\u00e9ristes de la ville s\u2019affairent \u00e0 en produire de grandes quantit\u00e9s, et donnent naissance \u00e0 de nombreuses vari\u00e9t\u00e9s hybrides encore tr\u00e8s utilis\u00e9es de nos jours. Rapidement, Nantes et ses environs s\u2019imposent comme une des plus grandes r\u00e9gions productrices de cam\u00e9lias<\/strong>. <\/p>\n\n\n\n

Ce bel accomplissement fait encore aujourd\u2019hui la fiert\u00e9 du chef-lieu de la Loire-Atlantique, qui a d\u2019ailleurs accueilli le congr\u00e8s international du cam\u00e9lia<\/strong> en 2018. De passage \u00e0 Nantes, vous pourrez admirer les cam\u00e9lias embl\u00e9matiques de la ville dans le Jardin des Plantes, mais aussi dans les parcs de la Gaudini\u00e8re, du Proc\u00e8s, du Grand Blottereau et de la Beaujoire. <\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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